Oubliez la chronologie des mercatos bien ordonnés. À Dunkerque, les lignes bougent avant même que le rideau ne tombe sur la saison. Tandis que certains clubs attendent la validation de leur budget ou se calquent sur le calendrier officiel, ici, les premières discussions démarrent alors que plusieurs fins de contrat restent en suspens. Les négociations avancent en coulisses, discrètes mais déterminées, alors que le staff doit jongler avec une enveloppe limitée et des incertitudes persistantes sur l’effectif.
La cellule de recrutement avance malgré tout, partageant son temps entre prolongations stratégiques et paris assumés sur des jeunes à relancer. Rien n’est figé, tout s’écrit au présent. À Dunkerque, le mercato ne se subit pas : il se construit, étape après étape, au fil des opportunités et des convictions.
Mercato d’été à Dunkerque : quelles ambitions pour l’USL cette saison ?
La préparation de la saison 2024/2025 en ligue 2 place l’USL Dunkerque à un carrefour. Le club, de retour dans l’antichambre de l’élite, affiche une volonté claire : garantir son maintien et progresser dans la hiérarchie. L’effectif connaît de nombreux changements, reflet d’une politique sportive qui mise sur l’équilibre entre expérience et jeunesse. Les dirigeants et le staff s’appuient sur un réseau de détection élargi, illustré par l’arrivée d’Angel Orelien, jeune milieu offensif repéré au tournoi Maurice Revello.
Impossible de réduire les ambitions dunkerquoises à une simple lutte pour ne pas descendre. Les premiers succès de la saison passée, parfois arrachés dans la difficulté mais portés par un collectif retrouvé, servent de tremplin pour imposer une nouvelle dynamique. Les profils recherchés sont polyvalents, capables de s’adapter aux exigences multiformes de la ligue 2. Le staff ne se limite pas au marché hexagonal : les joueurs venus de championnats étrangers ou passés par des centres de formation réputés, comme Bendjaloud Youssouf ou Armand Gnanduillet, dynamisent un groupe où les cadres prolongés (Rayan Ghrieb, Demba Thiam) tiennent la baraque.
Cette stratégie s’étend aussi aux coulisses. Le staff technique évolue : Richard Goyet rejoint le banc comme entraîneur adjoint, Nicolas Piresse prend la préparation physique en main. L’objectif est limpide : donner à l’équipe des outils solides pour tenir la distance. Cette stabilité recherchée ne se limite pas au terrain : le club veut imposer une identité de jeu, séduire les supporters et faire du stade Tribut un lieu où il fait bon croire en ses couleurs.
Les coulisses de la cellule de recrutement : comment le club cible ses priorités
Dans l’ombre des projecteurs, la cellule de recrutement de l’USL Dunkerque affine sa méthode. Ici, pas de place pour les coups de tête ou l’improvisation. Le travail s’appuie sur trois axes : observation, analyse, échanges constants. Chaque semaine, les besoins sont ajustés avec précision par Mathieu Chabert et son équipe.
Le réseau s’élargit bien au-delà des frontières nationales. Prenez le cas d’Angel Orelien : ce jeune milieu panaméen a tapé dans l’œil de Demba Ba lors du tournoi Maurice Revello, preuve que la cellule sait sortir des sentiers battus pour dénicher des talents où on ne les attend pas. Cette ouverture repose sur une veille tactique pointue et une vraie curiosité pour les profils atypiques.
La coordination avec le staff technique est totale, d’autant que ce dernier a aussi évolué. Richard Goyet apporte une expérience précieuse dans l’identification des profils, Nicolas Piresse adapte les critères physiques aux exigences de la ligue 2, et Lucas Delage, désormais analyste vidéo, livre des données détaillées sur les adversaires comme sur les potentielles recrues.
Voici les grands axes qui guident la cellule au quotidien :
- Réactivité dans la gestion des départs et blessures, pour ne jamais subir les aléas du calendrier.
- Anticipation des fins de contrat, afin de ne pas se retrouver à court de solutions à l’approche du sprint final.
- Adaptation permanente du profil de l’équipe, en fonction du jeu pratiqué et des ambitions affichées.
La cellule ne se contente plus de suivre la tendance : elle prend les devants. Cette organisation permet à Dunkerque de rester en mouvement, toujours à l’affût de l’équilibre optimal entre expérience, potentiel et esprit d’équipe.
Arrivées, départs, prolongations : le point sur les mouvements déjà actés
L’USL Dunkerque a mis les bouchées doubles pour remodeler son effectif et s’installer durablement en ligue 2. Cet été, le recrutement affiche une vraie diversité, entre joueurs aguerris et jeunes prometteurs. Plusieurs profils viennent renforcer les lignes :
- Bendjaloud Youssouf, latéral droit issu du centre de formation de Nantes, arrive de Châteauroux avec une solide expérience (76 matchs en ligue 2).
- Armand Gnanduillet, passé par Le Mans, complète l’attaque avec son vécu de buteur sur plusieurs continents.
- Opa Sangante, ex-capitaine de Châteauroux, devient un nouveau pilier défensif.
- Angel Orelien, jeune panaméen révélé au Tournoi Maurice Revello, incarne l’ouverture internationale du projet.
- À leurs côtés, Rémy Boissier (milieu défensif), Assane N’Doye (piston gauche), Nehemiah Fernandez (défenseur central), Alex Daho (ailier), Abou Kanté (avant-centre) et Inigo Eguaras (milieu) s’ajoutent à cette vague de renforts.
Les prêts complètent la stratégie, en intégrant des joueurs ciblés pour des besoins précis : Elhadj Bah (Samsunspor), Lucas Lavallée (Paris Saint-Germain), Billy Koumetio (Liverpool), Moussa Guel (Samsunspor) et Pape Diong (Strasbourg) rejoignent l’effectif pour gagner du temps de jeu et apporter leur fraîcheur.
Côté prolongations, la stabilité du vestiaire se traduit par la fidélité de joueurs majeurs : Arnaud Balijon (gardien), Driss Trichard (défenseur), Rayan Ghrieb (meilleur buteur) et Demba Thiam (capitaine) étendent leur aventure dunkerquoise au moins jusqu’en 2024 ou 2025.
Le staff technique aussi connaît du mouvement. Le départ de Gonçalo Feio et Luis Castro ouvre la voie à un encadrement renouvelé, fidèle à la volonté du club d’écrire une nouvelle page, sans renier ce qui a déjà été construit.
Ce que les supporters peuvent attendre des prochaines semaines
Le mercato continue de rythmer l’actualité sur la côte d’Opale. Plusieurs postes restent en réflexion et la cellule de recrutement de l’USL Dunkerque affine ses décisions, attentive à chaque nouvelle option sur le marché. Les discussions se multiplient, les contacts avec agents et clubs partenaires s’intensifient. Rien n’est joué d’avance : la vigilance domine, la flexibilité prime.
Le staff place l’intégration des nouveaux venus au centre de ses préoccupations. Les premiers entraînements et matchs amicaux permettront d’évaluer les automatismes, de détecter les ajustements à opérer. Certains joueurs pourraient rapidement s’affirmer, tandis que d’autres prendront le temps d’installer leur empreinte dans le collectif. Sur les réseaux et dans les tribunes du stade Tribut, la curiosité grandit à chaque annonce, les rumeurs circulent, l’excitation monte.
Ici, personne ne cache ses ambitions. Dunkerque vise la stabilité, veut construire un groupe capable de rivaliser d’emblée avec ses concurrents et d’aborder la saison avec confiance. Pour les supporters, les semaines à venir s’annoncent animées : de nouvelles têtes, des séances d’observation et, très vite, les premiers verdicts sur la pelouse. L’attente est palpable, la passion ne faiblit pas. Le mercato, à Dunkerque, c’est un suspense permanent, une promesse d’histoires à écrire, et, peut-être, la naissance d’une équipe capable de bousculer la hiérarchie établie.


